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CATHARSIS

Photogrammes

Catharsis:
(féminin, « purgation des passions »)
La catharsis est l’une des fonctions de la tragédie selon Aristote.
Il s’agit de libérer les spectateurs de leurs passions en les exprimant symboliquement.
L’idée est que le spectacle tragique opère, chez le spectateur, une purification des passions.
La catharsis peut se comprendre, à l’instar du rêve, comme un accomplissement des désirs,
ou un exorcisme des craintes.

Ce projet d'édition regroupe des photogrammes associés à differents texte poétiques, attrayant à l'introspection dont voici quelques extraits:

La porte ouverte


« Il faut savoir dire merde, en faire un adjectif, un verbe... »
                                                  Pauline JULIEN


S’ils veulent qu’on crache, nous gerberons.
On prostituera nos sentiments, on vendra nos corps
On donnera à la crasse de l’oubli et à la fureur des lions
Nos restes d’enfance, notre pudeur que l’on porte encore


A une bande vorace, avide et insatisfaite
A la curiosité perverse et mal placée
Nous ferons exposition de nos mal-être,
Pisserons contre le vent nos tares tenues cachées.

 

L’âme gamine violée par un voyeurisme désenchanté
N’est appréciée que par l’expression de sa souffrance
Quand elle lutte à genoux pour parler d’espérance
On brise ses héros, efface les contes de fée


C’est là que tout commence


Oiseaux de malheurs ou des extases passées
La cage s’ouvre, vomissant ses flots noirs aux cieux
Et le héron dans les eaux gluantes, dressé
Contemple avec tristesse la chute de mille dieux,


A laquelle, la haine et le dégoût à notre bras
Et les armes au poing, on participe
En nous laissant prendre et mettre à bas
Partant en trébuchant en laissant nos principes


Nous n’avons que notre histoire pour tout bagage
Mais nous savons faire face, affronter nos croyances
Sans peur de disparaître avant qu’en vienne l’âge
Trompés et asservis, il ne nous reste que l’errance


Nous n’échangerons pas, ne jouerons plus
Nous ne courrons jamais plus au bois
Ni aux azurs que nous voulions absolus
Nous ramperons dans la fange avec les rois


Qu’ils en profitent et savourent,
alors que nous ne savons plus en quoi croire,
Car c’est ici que commence l’abandon et finit l’amour propre

Cent mille mégots qui brillent au ciel,
On s’en fout, nous on ne les voit pas.
Danses et prières dans cette vapeur toxique si familière
Tandis que sur nos corps s’allument mille mondes.
Pourvu que les étoiles brillent...
Sous la chaleur ruisselante, nous perdons nos âges.
On se retrouve sans rien, comme au commencement
et sans aucun doute comme à la fin...
Le temps d’une obscurité, se laisser, se démunir,
N’être plus que nos corps,
S’abandonner jusqu’au retour du jour
Tant que les étoiles brillent.

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